62, avenue des Ternes, 75017 Paris.
M° : Ternes.
Tel : 01 45 72 29 47.
Du mardi au samedi de 12h à 14h et de 19h30 à 22h. Fermé dimanche et lundi.
Plaisirs carnivores disponibles pour les noms mangeurs de poisson.
Menu déjeuner entrée-plat-dessert : 34 euros.
GRANDE TABLE CHATEAUX & HOTELS COLLECTION.
Paris, 30 mai 2013, 13h30. En ce jour printanier, le thermomètre affiche 10°C et il flotte pire que la pluie dans Jumanji – sauf que j’suis sûrement la seule nana dans Paris qui sort encore sans parapluie. En plus, j’ai encore rien becqueté au peutidéjeuné – alors j’ai la grosse dalle, pardi.
C’est officiel : je suis trempée comme un teckel au toilettage et bien plus de mauvais poil qu’un caniche aveuglé. Sauf que ce que je ne sais pas encore, c’est que dans 10 minutes pile poil, j’aurais oublié le bordel de la capitale et rejoint les étoiles.
Chez Rech, ça commence par l’accueil chaleureux du directeur des lieux, Eric Mercier – tchatche digne d’un Fabrice Luchini version gastronomiquet – et ça se poursuit par la divine cuisine d’Adrien Trouilloud aux cuissons enchantées. Attablée au premier étage, je me croirais presque dans une Beach House alors que dehors, il flotte à s’en suicider. L’avantage de la mousson, vous me direz, c’est je me sens déjà dans mon élément dans un restaurant de poissons … (naze.)
Hop, un verre de Pinot Blanc «Hugel» d’Alsace (10 euros.) Ca y’est, je suis bourrée. (Normal, t’avais rien mangé … effrontée.) En entrée, la délicatesse incarnée : le carpaccio de mulet et son petit pot d’oursin de pleine mer (28 euros) ou, comme le veut la Ducasse’s touch, la ludique «cookpot lutée d’aubergine en rouget barbet» (34 euros.)
En plat, le choix entre plusieurs poissons cuits entiers, du divinissime «bar de ligne au plat, fenouil fondant et supions sauté» (52 euros et doux comme de la dentelle); à l’excellentissimissime sole de ligne, servie ferme et dorée au beurre avec ses pommes rates rissolées. Il y a aussi fruits de mer, à la carte ou en plateaux (42 – 58 euros) avec Fines de Claire et Gillardeau n°3; l’assiette de crustacés (38 euros) et la sélection de Jacques Maximin en menu bien ficelé (68 euros.)
Même si le «fameux camembert de Rech» (10 euros) est divin et proposé entier, il serait indécent de ne pas terminer le repas par le «Mister Rech» (14 euros): une version revisitée du mystère avec chocolat chaud, noisettes et cœur glacé. A fondre également, l’éclair XXXXXXL au chocolat et/ou au café (14 euros) ou le pain perdu de Pastis d’Amélie et sa glace caramel au beurre au salé (12 euros.)
C’est simple : fan inconditionnelle de poissons, j’ai tellement pris mon pied que j’ai sincèrement envisagé d’appeler le guide Michelin pour demander le pourquoi du comment la maison n’est pas encore étoilée. En tout cas, moi, la prochaine fois que je vais nager, je choppe un astéride et je décerne à Rech, au nom d’Amasauce et de son intégrité, une première étoile de mer bien méritée.
If you’re a fish & seafood lover, you’ll undoubtedly forget about your problems with a meal at Rech, one of Alain Ducasse’s parisian adresses. Delicate entrees, gargantuan fishes-to-share and indecent deserts. 3-courses lunch menu : 34 euros.