65, rue des Entrepreneurs, 75015 Paris.
M° : Charles Michels
Tel : 01 45 75 33 89.
Ouvert de midi à 14h30 et de 19h à 22h30.
Sur place ou à emporter (je viens de révéler mon dîner dominical, vous pouvez me remercier.)
Ne jamais juger un livre par sa couverture. Et encore moins un resto par sa devanture.
Il y a quelques années, attirée par l’odeur qui y émanait, je découvrais ce resto/traiteur persan à la peinture pas très fraiche, à la déco banquettes-en-cuir-pourpre douteuse, à la clim au boucan fou et la vaisselle semblable à celle de la grand-mère de la bru de mes aïeuls; bourré à craquer de locaux qui fermaient les yeux de plaisir à chaque bouchée, façon pub pour un yaourt velouté.
De mon côté, le kiff de me faire embarquer dans une insoupçonnable farandole de saveurs épicées en dépit du côté boui-boui des lieux rendit la découverte encore plus enchantée. Car si d’extérieur, Mazeh ne payait vraiment pas de mine, je fondis littéralement en savourant leur cuisine. Aujourd’hui, et c’est presque manque de bol pour ma théorie, le resto a été totalement refait.
D’abord, les odeurs de safran, de grillades, de citron vert de Chiraz séché, de grenade, de dattes vertes et de griottes. Ensuite, le goût divin de la cuisine traditionnelle persane, délicatement parfumée et merveilleusement bien cuisinée, que l’on pourra également savourer à emporter. En entrée, cette exceptionnelle salade Olivier (6,50 euros): grossièrement tartinée en couches épaisses sur du pain de Barbari juste chauffé : chaque bouchée est «un enchantement», pour reprendre les mots de mon voisin de tablée.
A l’arrivée des plats cuisinés et autres spécialités, la table ressemble littéralement à un festival de couleurs façon carnaval oriental : entre les brochettes de coquelets au jus de citron safrané (17 euros), le mijoté d’émincé de veau «aux lentilles jaunes, sauce tomate et safran» (19 euros), les brochettes de filet d’agneau (18 euros) et le riz aux raisins secs, pistache et zestes d’orange (11,50 euros), tous plus dingos les uns que les autres, c’est dire si l’on ne sait plus où donner ni des nasaux, ni du gosier.
Tout ce que je peux affirmer, c’est qu’après avoir trempé son bout de pain dans toutes les plâtrées, on ressort d’ici séduits et surtout sa-tis-faits. Car pour le plaisir de notre estomac et de notre porte-monnaie, la seule chose que notre cerveau aura ici enregistré est de revenir goûter (ce que notre bidon n’aura pas eu la place de gober.)
Crédit photos : Mazeh Paris
1 commentaire
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