98 rue Lepic, 75018 Paris.
M° : Lamarck-Caulaincourt, Blanche, Abbesses.
Tel : 01 42 59 82 89
Ouvert tous les jours, de 12h à 14h30 et de 19h à 23h.
– «Cot cot cot!
– Qui est là?
– C’est moi, la poule au pot! J’me fais une broche ce soir avec mes copines, tu viens?
– Oh, pintades inconscientes, comme vous avez bon dos…
– C’est pour mieux te séduiiiirrrre, mon enfant!
– Cot cot cot, qu’est ce que tu dis, ma cocotte?»
A la bonne heure, les malheureuses ont emmené leurs marmots en guise d’apéro: pas de pitié pour les poulettes, je fais tremper la mouillette dans mon œuf Meurette (13 euros).
Façade bleue pétaradante, service voiturier, bar aménagé sur rôtisserie ouverte et tâble d’hôtes à la déco épurée, le tout face au Moulin de la Galette: c’est ici qu’Antoine Westerman (Drouant, Mon vieil ami) envoie gambader ses trois étoiles pour couver sa dernière création 100% poulettes, donnant le La (ou plutôt le Cot) au chef Thierry Lébé.
Bien calée dans ma banquette, je fais craquer la baguette sous le beurre salé et savoure mes rillettes (13 euros) en sirotant un Chardonnay léger (au verre, 6 euros). S’en suit un menu bien affuté, où la volaille est servie sous toutes ses (meilleures) formes: en entrée, il serait plus que sot de passer à cot-côté de la tendresse de la «salade de sot-l’y-laisse» (15 euros), quoi qu’un poil trop vinaigrée. En plat, dur de savoir où donner de la tête entre bêtes sauvages, noble basse-cour et autres volailles entières rôties à la broche (69-96 euros, pour 2 à 4 personnes). C’est décidé, mon cœur ira pour la poule-au-pot (19 euros) délicieusement fondante dans son petit bouillon aux légumes de saison.
Mention plus que spéciale pour le riz pilaf – poché dans son bouillon de volaille et crémeux façon risotto, histoire de caresser dans le sens de la plume les amateurs d’oiseaux. Et pour la note sucrée, une carte des desserts où le classique (Ile Flottante, 10 euros; Vacherin glacé, 14 euros) côtoie l’exotique (salade de fruits et amandes au Raz el Hanout, 11 euros).
Bref, une rôtisserie aussi chic que choc, temple inconditionnel du pedigree fermier merveilleusement cuisiné: c’est officiel, Antoine Westermann a définitivement de quoi faire le coq.
Welcome to poultry’s paradise, where you can either order individual plates (pigeon, turkey, partridge…) or a whole, perfectly roasted chicken to share. A must-try in the heart of Montmartre !
2 commentaires
Quelle plume…je suis comblée par toutes ces rimes et très amusée par tant d’humour…du coup on a très envie d’y aller!
Enfin un article à la hauteur du restaurant! Et pour les plus aventuriers, la palombe est une tuerie