123, rue Saint-Honoré, 75001 Paris.
M° : Tuileries, Louvre-Rivoli.
Tel : 01 42 21 92 40.
De 12h à 14h30 et de 19h à 22h30. (23h30 les jeudi et vendredi) Fermé le week-end.
Réservation vivement conseillée.
Y a des adresses comme ça, où on se dit qu’on reviendra dès le premier coup de fourchette. Non pas parce que Marc Lavoine et ses yeux revolver sont installés à la table voisine, mais surtout parce que le resto combine une cuisine bistrotière généreusement chiadée à une addition ma foi tout à fait décente, un emplacement au cœur de Paris et un trio de serveuses qui n’hésitent pas à venir nous flanquer de leur plein gré une seconde ration de caramel en secouant frénétiquement de la cuillère en bois directement au- dessus de notre plâtrée de riz-au-lait.
Justement tiens, parlons-en de ce riz au lait : sûrement dans les trois meilleurs de Paris, une vrai recette de compet – mais qui malgré les efforts ne parviendra tout de même pas à détrôner celle du comptoir de Thiou, lait de coco oblige.
Faut dire que le défi était de taille pour Bruno Doucet: déjà, prendre le relais d’Yves Camdeborde; ensuite, s’implanter pile poil à la place du premier resto à carte de l’histoire, non moins de trois siècles auparavant; et pour finir, maintenir la réputation de sa grande sœur qui depuis 2004 cartonne dans le 14e. Ah oui, et j’oubliais : parvenir à se frayer un chemin parmi l’épicentre gourmand du ventre de Paris, j’ai nommé Yam’Tcha et Spring. Pari tenu, défi relevé; et avec une prime un accueil que la maison fait chaleureusement rimer avec terrine de pâté, fièrement posée sur la table avec ses cornichons croquants, comme ça, juste pour patienter. S’en suit le menu entrée-plat- dessert à 35 euros, flattant le bourgeois affamé et émoustillant l’étranger bien renseigné : « pavé de cabillaud de Bretagne demi-sel cuit dans un bouillon parfumé, pousses d’épinards ravigotées et salade d’herbe », « poitrine de cochon fermier moelleuse de chez Ospital avec lentilles vertes du Puy cuisinées comme un petit salé ». S’ajoute une belle sélection de vins, qui en prime démarre à quinze euros la bouteille. Bref, des assiettes gourmandes qui nous réchaufferont volontiers en plein hiver, et un raffinement de gourmet qui fait l’effet d’un grand bol d’air frais pendant les beaux jours d’été. Entre ma cochonnaille du Sud-Ouest, le paleron de veau braisé de mon voisin de droite et le risotto crémeux de ma voisine de gauche, moi, je ne sais plus où planter ma fourchette – si ce n’est peut-être dans la cuisse de la femme de Marc Lavoine.
This adress is a keeper: «La Régalade Saint-Honoré» is a lovely bastion of bistronomy in the heart of Paris, that offers a three-course menu for 35 euros. The portions are deliciously huge and the waitresses fuss over their clients’ greediness.
6 commentaires
Un ptit restaurant qui donne envie, à tester donc!
A fond les ballons, le rapport qualité/prix est excellent
Très alléchant le programme…Les yeux de ML…
35 euros pour tout cela…Bonne adresse a retenir.
Merci pour le bon plan !
Je ne sais plus ou donner de la tête…quel va être mon prochain resto?j’avoue que les yeux de Marc Lavoine me tente!
Mais enfin les Véro, Marc Lavoine n’y passe certainement pas toutes ses soirées, sacrées groupies que vous faîtes !
Ca donne tellement envie d’y aller !!