13, Vieille route des Pensières, 74290 Veyrier-du-Lac.
Tel : +33 (0) 4 50 09 97 49.
www.yoann-comte.com
Table deux étoiles Michelin.
Menus à partir de 70 euros /pers. sans les vins.
A la carte, compter 130 euros/ pers. environ.
Chambres à partir de 195 euros la nuit.
Yoann Conte. Ou autrement dit, le mec qui te raconte une telle histoire au gré de ses assiettes enchantées que tu te dis que son nom lui sied à la perfection. Ou mieux : qu’il aurait dû avoir un blase à particule, genre Conte-Féérique – et que là, ç’aurait été l’un des trucs les plus cools de l’histoire de la mise en abyme.
Désolée, j’ai phasé.
Pour vous brosser le gracieux tableau de ce déjeuner enchanté : la table est dressée avec vue plongeante sur mon lac d’Annecy bien-aimé, et de mon siège moelleux à souhait, le soleil me frôle les pupilles de sa douce luminosité (appelez moi Clémence Poésy.) A peine installée, je suis déjà en transe sur la salle du restaurant 100% boisée, ambiance chalet de luxe que-même-dans-tes-rêves-les-plus-fous-avec-tes-potes-tu-ne-pourras-jamais-te-louer.
Il est midi, et avant d’attaquer les six heures de route qui me ramèneront à Paris, c’est l’heure de me faire chouchouter les papilles par ce prodige mi-breton, mi-lorrain – élève de Thierry Marx, de Marc Veyrat, et doublement étoilé Michelin. Ouais, ouais – ça va être bien.
Et c’est parti pour le menu «Inspirations» en quatre plats (110 euros hors vins.) Ça commence avec la «balade en forêt», cet amuse-bouche très terre-à-terre avec champignons et mie de pain verte façon lichen – et ça se poursuit avec une impeccable crème de topinambour/châtaigne.
Dans nos verres, un blanc – cuvée Autrement 2012, qui arrose à merveille cette exceptionnelle déclinaison de thon rouge en deux façons; suivi d’une huître Papin à la grenobloise; avant de quitter la mer sur un subtil lomo de cabillaud croustillant, relevé à la pomme Granny et servi avec sa réduction de cresson.
Côté terre, la canette des Dombes Miéral, adoucie au Serac de Mr Pliot et au fnü des montagnes, est à accompagner d’un Barbera d’Asti 2009 – parfait également pour cet impressionnant plateau (ou plutôt chariot) de fromtons, que je me suis volontiers enfilé mon con.
En dessert, un spectaculaire mystère revisité à la meringue, servi dans sa nage d’agrumes/légumes et rehaussé d’une glace au romarin : délicieusement frais, subtilement texturé, délicatement léger – en gros, tout ce qu’on attend d’une « note sucrée.» Oh yeah.
Et maintenant, c’est l’heure de chanter en hommage à Maxime Le Forestier : « c’est une maison bleue (…) » adossée au lac d’Annecy. On y vient en caisse, vaut mieux réserver, ceux qui y ont mangé, ont gobé la clé.
Allez, bonne nuitée.
2 commentaires
Je sors de table et pourtant je repartirai bien direct m’asseoir à cette table. Je note l’adresse si je passe dans le coin, je ne manquerai pas de passer par la. merci !
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