LA MACHINE A COUDES

par amasauce

35, rue Nationale, 92100 Boulogne.
Tel : 01 47 79 05 06
M° : Marcel Sembat
De 12h à 14h30 (sauf le samedi) et de 20h à 23h.
Fermé le dimanche.
www.lamachineacoudes.fr

23 ans. 23 ans à arpenter les rues de mon bon vieux Boulogne-Sud à la recherche d’un semblant de coolitude gustative, moult mais en vain, pour finalement atterrir là, à 20 mètres de la où j’ai toujours vécu. 23 ans d’attente qui marquent le point final de ces longues balades bourrées de certitudes blasées, dans une minuscule cave à vin de seize couverts seulement, mais grandiose de fraîcheur et de talent.La-machine-à-coudes

A peine assise, et déjà à l’aise: vieilles machines à coudre recyclées en tables avec balancier pour les pieds, murs en briques rouges, papier-peint fleuri et suspensions canons que j’ai fort envie de chiper pour mon nouvel appartement, snobinarde de parisienne que je suis devenue. Dîtes-moi, pourquoi ai-je donc déménagé juste quand le quartier de mon enfance décide de devenir un peu intéressant ?

Pendant que Thomas, ex-libraire, bouillonne en cuisine, Marlène (sa fiancée –  ex-juriste de 28 piges aussi calée en vins qu’un sommelier grisonnant surqualifié) nous raconte amoureusement l’histoire de ces plats bourrés d’audace et d’ingéniosité. Sauf qu’au vu des assiettes, on n’attend pas vraiment qu’elle ait terminé de parler pour attaquer …

Et c’est parti pour un menu carte blanche à 40 euros (les samedis), six assiettes aussi délicieuses que déroutantes, et dont je me garderai de révéler plus qu’un aperçu: «émincé de maigre fondant, mayonnaise au lard fumé, crème carotte-clémentine, jus de guindillas», suivi d’une délicate «daurade en croûte et palourdes, citron confits et purée de pois façon hoummous», avant de terminer avec une étonnante «endive caramélisée au whisky, crème de chocolat amer, glace au foin.»

Les produits ont le goût du marché bien fait, les cuissons sont parfaitement maîtrisées, les saveurs subtilement associées et les textures savamment pensées, de quoi balayer la peur de l’inconnu d’un simple revers de fourchette. Et pour l’accord mets-vins, on se fiera aveuglément aux conseils avisés de Marlène, l’occasion de se délecter avec un «joyau du château Le Queroux», qui accompagnera parfaitement nos assiettes d’une note de raffinement supplémentaire …

Bref, rien à faire, rien à décider – si ce n’est de se laisser porter par la magie des plats de Thomas, et de notre verre à décanter. Une adresse à faire passer, donc, mais pas trop quand même – parce qu’une pépite pareille et avec si peu de couverts, on serait bien tentés de se la garder. En tout cas, je vous conjure de me faire savoir si vous trouvez plus habile dans le neuf-deux : parce que moi, (et ce n’est pas faute d’avoir cherché) je n’ai pas trouvé mieux.

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Undoubtedly THE best restaurant of the 92, with a bluffing 40 euros 6-courses menu on saturdays. Wonderful food, delicious wine selection and a faultless service in a feel-good atmosphere.

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3 commentaires

Véronique 17 janvier 2013 - 0 h 27 min

Oui c’est clair net et précis,que du bonheur….cet article représente subtilement les saveurs des assiettes!

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Max 22 janvier 2013 - 22 h 35 min

L’endive braisée au whisky est d’un autre monde. Après un article pareil, ils vont l’imprimer et le placarder partout!

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CAN TIN'H | A MA SAUCE 9 décembre 2013 - 15 h 29 min

[…] dans son registre bien que très différent, celle-ci m’a fait cet effet virevoltant que depuis La Machine à Coudes je n’avais pas ressenti. Oh […]

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