5, rue Coq Héron, 75001 Paris.
M° : Palais-Royal, Etienne Marcel, Pyramides.
Tel : 01 42 33 14 74.
Ouvert du mardi au samedi de 12h30 à 14h et de 19h30 à 21h.
Menus midi : 48 ou 88 euros. Le soir : 99 ou 129 euros.
Grande Table Châteaux & Hôtels Collections // 1 étoile Michelin.
Mardi 25 février 2014. Chai pas si vous vous souvenez, mais hier matin se tenait en Gaulle-Romaine la session 2014 de dévoilage des étoiles Michelin : alors du coup, j’ai bien en tête ceux qui ont perdu, gagné ou gardé la très convoitée astéride en main.
Heureux hasard (ou pas) – c’est chez Kei Kobayashi que j’ai rendez-vous pour déjeuneï ce midi là. Un maestro japonais élève de Ducasse, de Piège et de Moret et connu pour allier la finesse de la cuisine asiat’ à la puissance du terroir français – forcément, ça ne pouvait que me botter.
Façade discrète à souhait : devant chez Kei, on passe sans se retourner. Et une fois attablée dans cette salle (trop?) épurée et d’un blanc immaculé, difficile d’imaginer que les assiettes sortiront si sculpturales et colorées.
Ça commence avec un amuse-bouche granité qui caresse le palais, un mini cake aux olives noires à se damner et ce duo pain/beurre siglé : OK, je vois le truc arriver.
Sauf qu’en fait, non… je ne pouvais pas l’imaginer. Non mais ohoh, regardez. Dans cette assiette spectaculaire digne d’un jardin d’Eden de formes et de féminité, les légumes de Joël Thiebaut sont servis bruts de décoffrage – juste soigneusement taillés et délicatement sublimés : un cube de saumon fumé au bois de hêtre, un espuma citron, une émulsion roquette. Alors, qui a dit qu’il fallait forcément choper des calories pour s’estomaquer le gosier ?
Après l’Asie, le terroir fait son entrée en bon associé : place à ce doux beignet d’artichaut en tempura fondante, puis à cet exceptionnel gnocchi dans son émulsion de parmesan, servi avec jambon ibérique et truffe noire à foison. Kei, tu m’as déjà séduite avant même de m’avoir servi le plat de résistance – alors fais pas l’con.
Quant au bar de ligne, son bouillon d’anguille fumée; la canette de Challans, son émulsion d’amande : eux aussi furent un grand moment. Et puis avec un petit verre de Puligny-Montrachet 2011 et la fin de mon De Sousa blanc de blanc, je suis tellement émoustillée que j’ai envie d’appeler ma maman.
Dessert. Il va me faire des fruits et de la meringue pour un sans-faute gastronomique à calories contrôlées, je le sens arriver. Ça n’a pas loupé : son vacherin aux fruits exotiques m’a littéralement bluffée.
Non mais halleluyah, c’est un peu mon idole que j’ai trouvé chez Kei : étoile bien conservée, j’en suis sortie avec le très plaisant feeling qu’un chef a enfin pris le parti de faire de l’exceptionnel gastronomique tout en restant léger, juste en se concentrant sur à 100% sur les produits et leur qualité. En tout cas, si ça ne tenait qu’à moi, toutes les étoiles du ciel je lui aurais volontiers donné.
Parole de nana qui court chaque semaine au minimum 50k pour compenser ses excès.
3 commentaires
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Must try.
[…] au brocolis. Bon ok, les plus attentifs vous diront que j’ai menti, puisque j’ai enchaîné chez Kei dès le lendemain midi. […]