JEREMIE

par amasauce

33, rue Longchamp, 75016 Paris.
M° : Iéna, Boissière.
Tel : 01 47 04 96 81.
Ouvert du lundi au samedi de 12h à 14h30 et de 19h à 22h30. Fermé le dimanche.
Menus déjeuner : 30-40 euros avec verre de vin. A la carte : environ 50 euros.
www.restaurantjeremie.com

Je me souviens de lui lorsqu’enfants, nous nous retrouvions sur le quai de la gare en partance pour la même colonie. Puis le temps a passé, nous avons grandi – j’entendis de loin qu’il était chef du Violon d’Ingres à l’époque où je vivais en Australie – et puis récemment, voilà que je m’attable chez lui, dans son propre restaurant : ce soir, je vais goûter la cuisine d’un Jérémie que je n’ai pas de mal à visualiser enfant.

Ceci n’est pas un billet Nostalgie, môôô nan – c’était juste vous teaser sur cet agréable picotement que l’on peut avoir quand on constate qu’un vieil ami sait ce qu’il veut, et que ça lui réussit… Ah oui, et puis qu’on est des adultes, maintenant.

JEREMIE 00080M’enfin ban.

Nous sommes lundi soir, et il pleut à torrent – mais ce qui est cool dans l’histoire, c’est que l’amoureuse de Jérémie est ma copine et que pour faire passer la pilule d’une semaine qui débute à peine, on a toute les deux une grosse envie de dîner au vin blanc. Le genre de bouteille qu’on prend plaisir à se faire servir dans le 16e arrondissement.

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Alors pour une fois que les gonzesses mettent les pieds sous la table et sombrent doucement dans une bourgeoise pompète-attitude pendant que l’homme se défonce en cuisine pour émoustiller sa meuf et sa copine, faut dire que le contexte est particulièrement kiffant.

Trève de plaisanteries, les assiettes s’enchaînèrent et se ponctuèrent spontanément tout au long du repas de joyeux «mmm», «haaan»  – de son délicat gravlax de saumon (17 euros) à sa réconfortante soupe de poisson (26 euros,) en passant par ce bar en croûte d’amandes aux agréables jeux de textures (30 euros) et ce généreux contrefilet de boeuf et gratin de macaronis au vieux parmesan (28 euros) : chaque assiette nous caresse le bidon, on sent que le coquin est content.

Bistronomique, pure, classique, carrée, graphique – au vu de la rigueur de ses exécutions, on sent aussi sans hésitation que Jérémie a fait ses armes chez les plus grands – une cuisine confor-table à l’image de son restaurant, finalement : bienveillante, consensuellement.

Marinade de Daurade, fenouil croquant et poutargues

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