VOL B312 À DESTINATION DE SEVILLE : 6H15. ATTENTION TOP DÉPART 🤗
Jeudi 26 septembre, 3h33 : dring drang drung, le réveil sonne, mais QUELLE HEURE est-il et POURQUOI dois-je donc souffrir, OULALA. Ah ouiiiii, je pars à Séville, bon ça va. Après une bonne douche dans l’obscurité et quatre café sans effets (faut dire que je commençais tout juste ma phase de sommeil paradoxal au moment où le réveil à sonné), direction l’aéroport où m’attend mon vol pour deux jours d’immersion gourmande, à la découverte de la gastronomie andalouse et des olives d’Espagne.
8h45 : Après 2h30 d’un vol sans trop de peur ni turbulences (j’aime pas l’avion, merci mon bon Dieu de vôtre prudence), nous voici arrivés à Séville, où le thermomètre affiche déjà 33°C. Un peu de douceur de vivre, ça change de la France : amoureuse du soleil, du rythme de vie et des tapas parties à l’espagnole, Amasauce mesure donc sa chance et apprécie la clémence de la Méditerranée.
11h : Mais que c’est beau, Séville ! J’enfile un débardeur et une paire de nus-pieds et vous embarque à la découverte de la ville, vous venez ? Chaque petite ruelle pavée nous dévoile une architecture magnifique, d’adorables petits commerces et autres bars à tapas animés : bref, un joyeux bordel comme je sais les apprécier. Ah oui, je vous préviens, on va faire 21 567 pas aujourd’hui (merci Mimi Cuisine) et beaucoup manger.
RESTOS / BAR À TAPAS 🤗
12H : Après un rapide petit-déjeuner à base de pan con tomate, l’heure du premier apéro à sonné : je dis premier, car le mot « apéro » apparaîtra régulièrement dans ce billet. 😂 On commence par Casa Moreno (7, Calle Gamazo, 41001 Seville), épicerie / bar à tapas typiquement andalouse, d’où j’aurais adoré rapporter un kilo de ventrèche de thon (avant de réaliser que ma valise cabine n’était pas compatible avec mon souhait.) Malgré la grosse chaleur, merci Dorian Nieto pour ta vivacité d’esprit raisonnée. Et hop, un premier verre de vin blanc… accompagné de quelques olives « Gordal » de Seville, c’est le pied !
Ronde, séduisante et charnue, l’olive d’Espagne est la reine de ce billet.
La différence entre les olives n’est pas qu’une histoire de couleur, vous verrez : allons prendre un peu de force et nous requinquer, on fera marcher notre cerveau après.
12h30 : Ohoh, deuxième apéro ! Je ne pèse pas bien lourd donc au deuxième verre de vin, j’oublie déjà que je m’appelle Margaux… Du coup, me rappelle plus du nom du bar mais en tout cas, j’ai pris une photo.😂
15H : Déjeuner à l’heure espagnole au restaurant Ispal (Plaza San Sebastián, 1, 41004 Sevilla). Au menu, porc ibérique cuit et cru, gazpacho vert andalou, lubina al sal, gambas al ajillo, churros…
Dans un univers green et bois clair, laissez-vous aveuglément tenter par leur menu dégustation : entre terre et mer, on se régale ici d’un festival de saveurs typiquement locales, en découvrant ou redécouvrant des classiques de la gastronomie espagnole, savamment revisités façon Ispal … parfait pour se préparer au prochain apéro ! 😅
20H : Eh, mais c’est déjà presque l’heure de dîner ! Après un rapide apéro sur le roof-top du Corte Ingles (😲), direction le restaurant Abades Triana (Calle Betis, 69, 41010 Seville), avec vue panoramique sur la rivière, dans le célèbre Barrio de Triana.
Voici l’un des meilleurs tartares de ventrèche de thon rouge que j’ai pu manger : moelleux comme du beurre, fondant à pleurer !
L’OLIVE D’ESPAGNE : UN PARTENAIRE SANTÉ 🤗
Vendredi 28 septembre, 8H : Une bonne nuit de sommeil et ça va tout de suite mieux, ahhhh.
Connaissez-vous le régime crétois ? Plutôt qu’un régime, je le considère comme un mode de vie sain : d’inspiration méditerranéenne, anti-restrictif et flexitarien, il prône une alimentation riche en « bons gras » (olives, huile d’olive, poisson gras type saumon, thon et maquereau, noix…); antioxydants (épices, fruits, légumes, vin rouge, ail…); céréales complètes et légumineuses. Peu ou pas de sucre transformés (on se limite à celui des fruits) ni de lait de vache (on privilégie les produits de chèvre et de brebis).
L’objectif du régime crétois n’est pas de perdre du poids mais de préserver la santé artérielle pour prévenir des maladies cardio-vasculaires ainsi que de diminuer les risques de contracter un cancer. Il permet d’adopter une hygiène de vie saine, durable, préventive et sans frustration.
Ingrédient central du régime crétois, les olives sont justement très riches en antioxydants et en acide oléique, le fameux « bon gras » : l’huile d’olive y remplace donc généreusement le beurre, et les olives de table y ont la part belle. De plus, la lacto-fermentation des olives aide à la digestion. Un « régime » qui préconise un apéro quotidien à base de vin rouge, olives et noix, cela vous va ?
PLONGÉE DANS UNE OLIVERAIE ANDALOUSE MILLÉNAIRE 🤗
Tout commence par l’olivier, cet arbre millénaire né au XIIe siècle avant notre ère en Asie Mineure. Il s’épanouit alors à l’état de forêt, loin de toute activité humaine. Son destin évolue aux alentours du VIe siècle,
lorsque l’homme commence à s’intéresser à son fruit, «l’olive» : un intérêt dont l’ampleur permettra à la culture de l’olivier de s’ouvrir rapidement à l’ensemble du bassin méditerranéen.
En Espagne, on raconte que des oliviers multi-centenaires, symboles de longévité et d’espérance, veilleraient encore aujourd’hui sur les oliveraies du pays. La production de l’olive continue de s’y faire dans le respect de traditions, auxquelles viennent s’ajouter de nouveaux moyen technologiques pour améliorer les saveurs de ce fruit emblématique, fidèle allié économique du pays : plus grand producteur mondial, on y compte 2 millions et demi d’hectares d’oliviers ! 8 % de la production
d’olives espagnoles est exportée en France.
10H : Bienvenue dans l‘oliveraie traditionnelle andalouse de Moron de la Fontera (à 30 min du centre de Séville). L’Espagne, et particulièrement l’Andalousie, offre à l’olive un terroir et un climat d’exception avec 300 jours d’ensoleillement par an, permettant de déguster des olives de qualité toute l’année et d’y admirer des oliviers millénaires.
La récolte des olives se réalise manuellement, arbre par arbre, avec un soin particulier pour ne pas les abîmer. La période optimale, avant la véraison, est celle où les olives vertes atteignent leur plus grande taille. Rien de mieux que de suivre l’exemple des professionnels en allant cueillir mes propres olives… après avoir chaussé mon Macaco personnel !
11H : Sachant qu’il faut 5 kilos d’olives pour faire 1 litre d’huile, on va dire que, hum, j’ai du boulot. Tandis que certaines espèces d’olives espagnoles sont destinées à l’huile d’olive, d’autres feront d’excellentes olives de table.
Beaucoup voient dans ses couleurs sa seule différence, mais l’olive est en réalité bien plus subtile : derrière ses robes colorées (vertes, noires, marrons, violettes) se cachent de nombreuses variétés. Pour les olives de table, les variétés les plus appropriées sont les Manzanillas (vertes et petites), également appelées Cacereña, les olives Gordal (les plus charnues) et les olives noires Hojiblanca.
Tandis que la noire est récoltée à pleine maturité (d’où sa robe foncée), la verte (voir jaune clair) est cueillie à son premier degré de maturité. La violette (ou olive tournante) est quant à elle récoltée juste avant la pleine maturité.
LE COOKING SHOW ET DÉJEUNER GASTRONOMIQUE DU CHEF FERMIN LOPES 🤗
12H : Dans la plus belle des hacienda espagnole, le chef Fermin Lopes (entre autre formé chez Berasategui* à San Sebastian, chez Zacalain*** à Madrid) nous raconte la magie des olives et nous l’illustre au travers d’un atelier culinaire et déjeuner de haute-volée.
Aussi à l’aise en reine des tapas qu’au naturel au cœur d’une recette, l’olive d’Espagne s’adapte à tous les goûts. Crue ou cuite, en vedette ou en accompagnement, salée ou sucrée, en saumure ou marinée, l’Olive d’Espagne s’accommode de toutes les situations gourmandes et à tous les palais. Facétieuse dans l’assiette, elle passe du vert au noir pour nous mettre l’eau à la bouche d’un simple coup d’œil.
AMASAUCE’S OLIVES THERAPY 😘 : ASSIETTE ANTIOYXDANTE AUX LÉGUMES DU SOLEIL ET OLIVES HAJIBLANCA 🙌
Parmi l’une des mille et une manières dont j’aime savourer les olives, cette pause repas comme illustration parfaite du régime crétois ! Place ici aux olives noires (j’ai un faible pour le goût presque sucré de la variété Hajiblanca), à l’huile d’olive extra-vierge, aux pois-chiches (ces légumineuses riches en protéines), aux herbes fraîches et aux légumes du soleil.
Recette pour 2 : faîtes revenir 1 courgette coupée en rondelle, 1/2 poivron rouge en dés, 2 gousses d’ail (antiseptique naturel) et 100g de pois-chiche cuits à la poêle. Laissez mijoter 10 minutes.
Détaillez 1 avocat et deux belles poignées d’olives Hajiblanca. Salez, poivrez, saupoudrez de thym, de persil frais (bourré d’antioxydants), de citron et arrosez d’huile d’olive extra-vierge. Un shot de bons gras (olive, huile d’olive, avocat…) et d’antioxydants (ail, persil, olive, avocat…) qui sentent bon la Méditerranée !