54, rue du Mont-Cenis, 75018 Paris.
M° : Jules Joffrin
Tel : 01 42 23 31 16
Ouvert tous les jours, de 19h à minuit.
Dans la partie plutôt mollassonne de l’infiniment longue rue du Mont-Cenis, Saigon sourit sûrement de savoir que ses clients ressortiront conquis. Après avoir poussé la louuurde porte d’entrée (et silencieusement bataillé avec ce satané rideau en velours rouge ultra-épais), le dépaysement est garanti : ambiance saigonisante-colonialisante tamisée et raffinée à souhait, ravissantes serveuses en tenues tradi, musique asiatico-loungesque (oui, j’aime bien inventer des mots) et du buddha en veux-tu en voilà.
En plus, c’est mon amoureux qui a déniché cette petite perle, alors forcément, je suis déjà séduite. Et voilà que j’t’installe, que j’te conseille, que j’te caresse dans le sens du poil, que j’te déplie ta serviette et que j’t’apporte tes baguettes, sous le regard torve et attentif du patron qui guette : d’habitude, ça me tend comme un fennec empaillé, mais là, c’est juste ce qu’il faut pour décompresser.
Après le plaisir des yeux vient celui des papilles, et ce plaisir là n’est pas des moindres, parole de bô-bun. Pas besoin d’avoir attaqué les plats, le ton est d’emblée donné dès l’arrivée des entrées : j’ai l’honneur de vous annoncer que la soupe Tom-Yum (11 euros) est la plus délicatement parfumée et subtilement épicée que je n’ai jamais mangée (ou bue, ou sentie, c’est vous qui voyez). Quand vient le temps du plat de résistance sonne le gong du canard laqué (17 euros) : merveilleusement tendre, assurément croustillant… Moi j’vous dis, y a pas que dans le cochon que tout est bon – y a dans le canard, aussi. Côté poissons, le filet de sole à la vapeur et au gingembre est une tuerie, mais le nec plus ultra de la soirée restera néanmoins le riz gluant (4,5 euros), cuit à l’eau de coco dans sa tige de bambou rompue en direct live devant le client, à essayer d’urgence, tant pour le spectacle que ce goût délicatement sucré… Côté vins, une carte plutôt bien ficelée, avec le choix entre grands crus et bouteilles plus accessibles, démarrant autour de 20 euros.
Bref, une escale à Saigon plus que réussie, tant pour le raffinement de l’ambiance que l’exotisme des assiettes. Avec néanmoins un gros point d’interrogation sur la motivation qui a poussé Richard, le patron, à nous coller un portrait de Mao au beau milieu des chiottes : oui, j’aime bien aussi me poser des questions existentielles quand je fais pipi.
You will feel like you’re in Vietnam as soon as you step in – and the journey keeps going through their refined cuisine. Subtle Tom Yam soup and a must-try sticky rice !
12 commentaires
Je veux trop y aller!!!
J’en ai l’eau à la bouche…
On t’a reconnu maman.
Merci Maxou !!!
Maxou = the best.
J’ai testé, j’ai aimé, nous étions 4 et très bien installés dans un petit salon plutôt calme.Le riz gluant est en effet une tuerie!
🙂
Excellent Merci Margaux ,tres bonne recommandation
Avec plaisir Marc 🙂
Mmmmmmm ce riz gluant que tu décris … j’en veux !
J’aime beaucoup ton blog (et ta plume) et comme j’avais cru déceler certaines similitudes dans nos gots, je suis allée au sourire de Saïgon les yeux fermés ! Âlors, OK, le restaurant est joliment décoré, le service avenant (même si les sexy serveuses sont un peu « pushy ») mais sérieux, quelle déception dans l’assiette ! Le riz gluant, c’est presque du riz au lait, et tout le reste ne casse vraiment pas 3 pattes à un canard…
Alors je me dis que tu devais être un peu patraque ce jour là, ou trop impressionnée par la liste de people qui y viennent diner (photos de Vaness’ P, , Norah J. et autres à la fin du menu à l’appui), j’vois pas d’autres raisons…Allez, sans rancune Margaux !
Au ben prout, oui, c’est-sûr que c’était un mauvais jour alors, parce que franchement j’y vais régulièrement et c’est toujours fouuuuu !