86, rue Lemercier, 75017 Paris.
M° : Brochant, La Fourche, Rome.
Tel : +33 1 46 27 81 12.
Ouvert du mardi au dimanche de 12h30 à 14h30 et de 19h30 à 22h30. Fermé le lundi.
Compter 50 euros par tête sur place – vente à emporter à tarifs préférentiels.
Le + : une terrasse bien exposée, qui quand on y ferme les yeux en respirant l’air «frais» aux effluves iodées donne l’impression qu’on y est (un peu.)
Le ++ : la MEILLEURE table à l’intérieur, c’est celle collée à la baie vitrée juste en face du comptoir (et de la jolie Chiraz.)
Dimanche 20 avril 2014, 13h02. Tiens, un rayon de sunshine fait son apparition dans les cieux. Mais c’est qu’il fait fichtrement clair, mon Dieu – t’as intérêt à en profiter ma vieille, cette bougresse de pluie risque de revenir en deux/deux. J’aurais tellement aimé aller me taper des fruits de mer en terrasse à l’île d’Yeu … Nom d’un rocher cagneux.
Tu le visualises, ce feeling juste dingo d’une douce brise marine qui te caresse la peau ? L’odeur de l’iode qui te chatouille les nasaux, avec en prime un rayon straight dans ta face et le bruit des vagues qui font chhhh-oooh ? Oh diable mon sagittarisme, j’crois que j’suis une meuf de l’eau. Quand j’aperçois la mer qui scintille sous le sunshine faisceau, j’oublie ma semaine de merdasse et me convainc que tout est beau.
Alors à défaut d’un dèj les pieds dans l’eau, j’ai passé un dimanche à la mer dans le quartier des Batignolles à Paris – et c’était chez Atao. Limite, une bassine d’eau salée sous les ieps pour s’y croire à fond n’aurait pas été de trop.
Dans cette beach house parisianisée avec façade bleue mer, l’ambiance est épurée comme si un tsunami avait emporté la déco : juste quelques tables dressées de nappes d’un blanc immaculé, et deux/trois timides tableaux. Le charme opère ici dans la démerde primesautière du restal, façon bistroquet Julie & Julia revival.
Calée en terrasse, je mate deux mamies de 100 printemps depuis la baie vitrée : merde, ce demi-homard beurré semble donner du fil à retordre à leur dentier. Elles rient comme des baleines et sirotent un blanc corsé : en fait, je crois bien qu’elles sont bourrées. Eh, vous croyez que ça a le même goût le homard, à 120 balais ?
Et c’est parti pour 6 belles creuses n°2 (12 euros,) fraîchement saisies de l’Atao parc dans le Golfe du Morbihan : Laurence Mahéo, fashion créatrice en semaine et ostréicultrice le week-end, y élève creuses et plates faisant le bonheur de ses clients. Pour la suite, des classiques qui côtoient le frais de frais version améliorée : palourdes au saké (10 euros,) crevettes bio / mayo (16 euros,) bar en ceviche (9 euros,) langoustines menthe poivrée (14 euros.)
Mais le must reste à mon sens le homard entier grillé (45 euros) – à accompagner sans hésiter de rattes vapeur, persil, peau et beurre – et d’un verre de Pouilly fumé (12 euros.) Le pain est signé Landemaine, les légumes Annie Bertin, le beurre Bellevalaire. Et puis il y a les fromtons (7 euros) et les crêpes (5 euros) en dessert.
Alors oui, je suis descendue au métro Place de Clichy – mais j’ai toudmême passé un dimanche à la mer, pardi.
1 commentaire
Génial merci