Le Bourg, 14310 Pierreffite-en-Auge.
Tel : 02 31 64 09 31.
Ouvert tous les jours. Cheminée l’hiver, terrasse l’été. Ouais ouais.
www.aubergedesdeuxtonneaux.com
Carte online ici 🙂
Pas de quoi en faire un fromage si votre GPS tire la tronche au vu de cette adresse littéralement paumée dans le Nord-Ouest de la Gaule, il vous suffira de guetter le mouvement de la fumée qui s’échappe de la cheminée … Ou au choix, de faire confiance à votre flair affuté, car il n’y a décidément pas beaucoup de chair fraiche encore vivante au km2.
Cette pépite d’adresse, j’ai longtemps été tentée de me la garder : un VRAI repas d’hiver dans une vieille auberge retapée, vous aviez déjà fait ?
Poutres en bois laqué, sol en pierres pavées, vieille horloge sur pied, balancier. Tronches de sangliers. Cosy et rustique à souhait. Une fois attablé (au coin du feu, s’il-vous-plait), on se sent mieux que dans le plus douillet des chalets : l’amuse-bouche/soupe maison façon pot-au-feu aux lardons y est servi en généreuses louchées en direct from la marmite, et sur le feu de cheminée qui crépite. Celle là, j’aurais bien aimé être tombée dedans étant petite.
A l’Auberge des deux tonneaux, c’est définitivement comme ci l’on s’invitait à dîner chez Astérix, Obélix et les Gaulois – à la différence que les maîtres des lieux partagent ici volontiers leur sanglier, qu’il soit vivant ou empaillé.
En entrée, la cochonnaille est à l’honneur mais mon cœur s’emballe pour le «potage de l’auberge au camembert» (9,80 euros) servi avec son pain de campagne grillé pour saucer : parfaitement doux, délicieusement crémeux, savamment dosé. Juste ce qu’il faut pour se réchauffer. Rien que pour cette entrée, j’ai envie de dire merci Hervé (Amiard, vous savez, l’ex-photographe de « chefs stars ».)
Et comme tout est fait maison – (et c’est d’ailleurs placardé à l’extérieur de l’auberge comme un blason,) voilà qu’on ne sait plus où donner du gosier parmi ce vaste choix de classiques paysans franchouillards comme on les aime, j’ai nommé l’andouillette de Vire (15,90 euros), l’entrecôte au camembert (19,90 euros) ou les rognons de cochon (18 euros.)
Mais comme je suis super-organisée, mon poulet de campagne en plat j’ai évidemment réservé (79 euros, pour 4 personnes.) Farcie, doucement rôtie et bien musclée, la bête est servie avec salade et pommes de terres sautées, et c’est franchement un rustique moment de félicité.
Bon, c’est pas tout mais j’ai deux bonnes heures de digestion à attaquer, un quart de bouteille à siffler et en plus, faut rentrer. Et sans fumée pour m’indiquer mon point d’arrivée. Je veux pas faire la lopette mais avec tout ce que j’ai avalé, j’ai juste l’impression que le ciel va me tomber sur la tête.
It kind of feels like we’re having dinner at Astérix and Obélix’s here, isn’t it ? Somewhere in Normandy (trust your TomTom), this hearty and rustic hostel offers a traditionnaly French farmers’ cuisine. And everything is home-made !
Et pour prolonger le kiff, voici quelques clichés de la génialissime série « Portrait de chefs » capturée par Hervé – on fait un blind test, allez !!!
2 commentaires
J’adore ce genre d’endroit, ça me rassure. Je ne sais pas pourquoi ça me fait cet effet là et ça manque cruellement à Paris où l’authentique a tendance à disparaitre. Quant au pigburger … il m’a l’air à tomber. Dommage que je n’ai pas de virée à faire dans le coin, j’aurai bien prétexter une petite panne et me serai arrêter en douce, le temps d’un bon gueuleton 🙂
Pareil, sûrement l’effet auberge/cocon ! C’est le côté montagnard… pas très parisien.